Intérêt et limites des tests de significativité

Intérêt et limites des tests de significativité

Du bon usage des tests de significativité

Les tests de significativité permettent aux chercheurs de toutes les disciplines de s’assurer de la validité de leurs hypothèses et de la possibilité d’extrapoler à une population globale des résultats obtenus à partir d’un échantillon. Or ces tests, même lorsqu’ils sont mis en oeuvre par des scientifiques chevronnés, se révèlent dangereux et peuvent entraîner des conclusions erronées. Des études récentes affirment que plus de la moitié des articles publiés dans la presse scientifique est entachée d’erreurs méthodologiques, souvent liées aux modes d’utilisation des tests de significativité !

Dans le domaine des études, ces tests servent de manière de plus en plus diffuse, grâce notamment à leur généralisation dans les logiciels d’enquêtes et de traitement statistique capables de produire sans effort des tableaux et des graphiques avec l’indication directe de la significativité au niveau de chaque élément, à grand renfort de couleurs et d’étoiles. Utilisés sans précaution, de manière routinière et automatique par des chargés d’études pas toujours au fait de leurs pièges et limites, ces tests conduisent souvent à des conclusions parfaitement fausses.
Si l’on sait en plus que la communauté des statisticiens est secouée de longue date par des querelles intestines entre bayesiens et fréquentistes et sur la validité même des concepts à la base des tests statistiques, on ne peut qu’observer ces outils avec une certaine circonspection.
Avant d’évoquer les reproches qui leurs sont faits et les méthodes alternatives proposées par leurs détracteurs, examinons ensemble le fonctionnement des tests de significativité et la manière de les utiliser correctement dans les études, en étant conscients de leurs limites et en prenant les précautions méthodologiques qui s’imposent.

- Principaux tests utilisés dans les études
- Principes de fonctionnement des tests statistiques
- Que reproche-t-on au juste aux tests de significativité ?
- L’apport des tests d’association implicite