Le ‘BI augmenté’ s’intéresse aussi aux données que vous n’avez pas !

Le ‘BI augmenté’ s’intéresse aussi aux données que vous n’avez pas !

Interview

Steeve Grégoire est Responsable du développement informatique de Soft Concept

Survey-Magazine : Quels types de données sont concernés par les outils de BI ?

Steeve Grégoire : Le BI signifiant Business Intelligence, toute information qui permet à l’entreprise de prendre des décisions entre dans le champ qui peut intéresser les utilisateurs. Nous distinguons 2 familles de données utiles : celles qui sont déjà disponibles dans l’entreprise et celles dont on ne dispose pas mais qui font partie, pourtant, des éléments qui peuvent éclairer et orienter les décisions stratégiques. Ainsi, les données de production ou de vente, celles issues de l’ERP, du CRM ou des systèmes d’encaissements sont présentes et facilement mobilisables. En revanche, des données plus qualitatives ou plus ponctuelles sur les avis clients, les opérations commerciales en points de vente ou la concurrence ne le sont généralement pas. Les systèmes BI du marché prolongent les outils d’interrogation classique de base de données et se concentrent sur la première famille de datas, qu’ils exploitent et représentent d’ailleurs très bien. En revanche, la deuxième catégorie de données, celles qui n’entrent pas dans le SI ou qui ne sont pas déjà disponible dans les fichiers des utilisateurs, sont en général complètement ignorées. Autrement dit, on attend d’avoir les données à disposition pour les exploiter.
Nous pensons que le BI doit s’intéresser conjointement aux deux familles de données et éclairer les unes avec les autres. Il faut donc que l’eco-système BI mis en place puisse d’une part se connecter facilement aux données disponibles et, d’autre part, avoir une démarche pro-active qui permette la collecte et l’exploitation des données complémentaires non disponibles immédiatement. Il peut s’agir, dans ce cas, de données que l’on peut aller chercher sur le terrain avec des systèmes de recueil de plus en plus sophistiqués mais également de plus en plus accessibles, ou de données présentes dans l’environnement de l’entreprise, notamment sur le web et les réseaux sociaux. C’est le concept du « BI augmenté », celui qui ne se contente pas d’analyser mais permet également de créer de la donnée utile.

Comment le « BI augmenté » peut-il créer des données qu’on n’a pas ?

Steeve Grégoire : Il s’agit d’adjoindre à l’outil d’analyse et de visualisation de données, des fonctionnalités d’acquisition de nouvelles données sur le terrain. C’est ce que nous avons fait dans notre outil EthnosData, capable à la fois de se connecter et d’analyser, comme les outils de BI classiques, les bases de données d’entreprises (SQL, Hadoop…) mais également de permettre à l’utilisateur de créer, de diffuser et de gérer des supports mobiles ou web de collecte des données qui lui manquent. Un utilisateur peut, en quelques minutes, mettre à disposition de ses équipes sur le terrain ou encore de ses clients ou distributeurs, des formulaires web ou mobiles pour effectuer des relevés, des audits, des interviews, des enquêtes, et même, des opérations ponctuelles de prise de commande (par exemple lors d’un événement particulier). Les données collectées sont synchronisées en temps réel et peuvent immédiatement être traitées conjointement aux bases de données de l’entreprise. Les sources généralement analysées par les systèmes BI sont ainsi augmentées d’autres données qu’on a été rechercher sur le terrain ou encore sur le web.

Quelles datas peut-on récupérer sur le web ?

Steeve Grégoire : Le Web est une source de données inépuisable et largement sous-utilisée. EthnosData dispose de plusieurs dizaines de connecteurs qui permettent de se « brancher » sur les principaux réseaux sociaux (Twitter, Facebook…), sur les sources OpenData, sur les forums d’avis, sur les sites marchands et, plus généralement, sur tout ce que vous pouvez consulter sur le web. Ces connecteurs extrêmement spectaculaires permettent de récupérer en quelques clics des masses importantes de données et de les structurer en temps réel pour permettre leur exploitation concrète. L’outil permet également « d’apprendre » à capturer n’importe quelle source web de manière structurée. Vous pouvez, en cliquant simplement sur une zone-type contenant des informations qui vous sont utiles, enseigner au système ce qu’il faut qu’il récupère et comment il doit organiser l’information. La capture peut être automatisée et « re-jouée » automatiquement à la fréquence de votre choix, pour compléter, avec uniquement les informations nouvelles, vos fichiers de données.

Comment ces données peuvent être analysées ?

Steeve Grégoire : Là aussi, EthnosData va beaucoup plus loin que les croiseurs de données et systèmes de requêtage des outils de BI classiques. En effet, nous proposons en plus des tableaux multi-niveaux, pondérations, représentations graphiques et cartographiques, plus d’une centaine de méthodes d’analyse de données sophistiquées. L’utilisateur peut explorer les liaisons statistiques significatives dans ses données, effectuer des analyses factorielles, des typologies mais aussi des analyses textuelles et syntaxiques. C’est notre compétence reconnue en matière d’analyse statistique des données marketing qui nous permet de proposer, dans un outil de BI comme EthnosData des méthodes que vous ne trouvez habituellement que dans les packages statistiques spécialisés.