La mesure du bien-être au travail

La mesure du bien-être au travail

Baromètre social, enquête de satisfaction ou managériale : quels que soient les termes, les enquêtes visant à mesurer le niveau d’engagement des salariés semblent être plus que jamais d’actualité. Selon Serge Perrot, professeur à Paris-Dauphine : « ces baromètres fournissent à la fonction RH de nouveaux KPI, bien plus attractifs que la masse salariale, le turn-over, l’absentéisme ou les accidents du travail ». Le bureau d’études belge GéoConsulting vient de développer (et appliquer en interne) une méthodologie de mesure du bien-être au travail. François Honoré, le directeur, revient sur l’expérience.

40 critères passés au crible…

Toute l’équipe de GéoConsulting a développé une enquête interne reprenant 40 critères de bien-être (contenu du travail, ambiance entre collègues, reconnaissance, équilibre avec vie privée, cadre de travail, jeux etc.). Ces critères ont été définis en séance de créativité, par tous les collègues de l’institut, en application du management démocratique. Tous les 15 jours, chaque aventurier remplit l’enquête en indiquant son niveau de satisfaction sur ces critères. Les résultats sont agrégés et analysés sur la moyenne et l’écart-type de l’ensemble de l’équipe. L’analyse porte sur le mois et le trimestre précédent, et également sur la manière dont évoluent ces critères. Car le plus important ne consiste pas à déceler que certains critères posent problème, mais bien à solutionner les problèmes pour améliorer le bien-être. Viser donc le « mieux être ». Et pour y arriver, c’est ensemble (management démocratique toujours !), avec l’équipe, que nous trouvons les solutions et mettons en place des actions concrètes pour atteindre ce « mieux-être ». Le management démocratique ne doit pas non plus cacher les individualités, raison pour laquelle, à côté de cette enquête sur le bien-être, nous réalisons chaque semaine des « réunions » d’une heure avec chaque collègue où le bien-être est abordé et des solutions personnalisées recherchées.

Avec à la clef des actions concrètes

De nombreuses actions ont été mises en place car les études sont actualisées chaque mois, et donc les plans d’actions réévalués. En voici quelques exemples : une nouvelle manière de présenter les synthèses des réunions stratégiques afin que chaque collègue puisse valider ou améliorer la stratégie de l’institut, un projet d’extension des bureaux en cours (car l’équipe notait systématiquement mal les critères relatifs aux espaces de concentration au bureau), ou encore la refonte des agendas du vendredi qui sont « libres » afin de permettre à chaque collège de pouvoir mieux s’informer sur son métier en disposant du temps adéquat…