La première édition très attendue du « Printemps des Etudes » vient de
s’achever sur un bilan très positif selon les organisteurs mais plutôt
mitigé si l’on s’en tient aux chiffres. En effet, d’après
l’agence Empresarial qui a été chargée par le collectif Recréation
d’organiser la manifestation, le nouveau salon a attiré 1785 visiteurs
professionnels durant les deux jours d’exposition. Si l’on sait
que cette manifestation a été créée par des exposants « dissidents » qui se
plaignaient du manque d’affluence du salon SEMO, on peut
s’interroger sur le succès du « nouveau rendez-vous des études ». En
effet, le SEMO réunissait, bon an, mal an, plus de 3.500 visiteurs, avec des
pointes jusqu’à 5.000 visiteurs, les bonnes années. Il faut bien sûr
tenir compte de la jeunesse du « Printemps des études » qui doit se faire sa
place dans le paysage des professionnels du secteur. On peut aussi porter
crédit aux affirmations des organisateurs selon lesquelles les visiteurs du
salon étaient de très bonne qualité (20,28% de dirigeants
d’entreprises d’après les organisateurs, 17,5% de collaborateurs
d’entreprises > 1000 salariés).
Mais on peut également se demander si cette deuxième manifestation
spécialisée ne vient pas simplement couper en deux une audience déjà en
retrait. Y a-t-il vraiment la place pour 2 salons ? Qu’apporte
vraiment le Printemps des Etudes autrement que la satisfaction pour ses
organisateurs de faire les choses à leur manière ? N’était-il pas
possible de s’entendre avec les organisateurs du SEMO qui ont fini
d’ailleurs par reconnaître une certaine usure et un décalage en se
recentrant l’année dernière sur un SEMO 2.0 orienté internet, mobiles
et réseaux sociaux. Pour l’automne prochain (14 et 15 novembre), ces
organisateurs annoncent un SEMO 100% solutions, avec une orientation
« prestataires, outils et services pour les études et l’analyse
marketing » et autour du thème « Comment l’intelligence marketing, la
veille et l’étude des données viennent enrichir les études marketing »
Bref, c’est peut être le moment pour tout ce petit monde de se mettre
enfin autour d’une table plutôt que de se disperser en polémiques
inutiles et initiatives séparées, finalement nuisibles pour tous.
C’est, en tout cas, ce que nous espérons, à Survey-Magazine.